Marlene D.

"On le sait, crit Marl ne Dietrich dans {Marl ne D.}, j'ai toujours prouv la plus grande m fiance pour les journalistes et pour ceux qui ont essay de me raconter. Moi seule connais ma v rit ." Cette v rit , jamais jusqu' ce jour Marl ne Dietrich ne l'avait dite. Jamais elle n'avait voulu raconter sa vie, r pondre ses d tracteurs, corriger les erreurs dites ou crites sur elle. Pour la premi re fois, dans {Marl ne D.}, elle r v le la femme inconnue, secr te, forte et fragile cach e derri re la star. Sous le mythe de {l'Ange Bleu} ou de {l'Imp ratrice Rouge}, voici la petite Berlinoise admiratrice de la France qui, en pleine guerre de 14-18, apporte un bouquet de roses blanches des prisonniers fran ais; le soldat am ricain qui traverse les champs de bataille de 1944; la chanteuse applaudie sur toutes les sc nes internationales. Et surtout, il y a Hollywood, dont les rois et les reines s'appelaient alors Garbo, Mae West, John Wayne, James Stewart, Orson Welles; ses amiti s, ses amours, von Sternberg, le "magicien", le "ma tre", qui Marl ne Dietrich doit tout, Gabin, "l'homme, le super-homme, l'id al que recherchent toutes les femmes". Parfois implacable, jamais nostalgique, elle porte sur elle-m me et sur les autres un regard lucide et souvent ironique. Proche de grands crivains comme Hemingway ou Erich Maria remarque, confidente de Piaf, Marl ne Dietrich est rest e, de Berlin Hollywood, telle qu'en elle-m me: une femme d chir e par les trag dies de son temps, une actrice bien d cid e ne pas se laisser impressionner par l'"illumination de la gloire".