Le Tour du monde en vélocipède

V locip de fut le nom fran ais donn par Karl Drais sa draisienne, pour son importation en France en 1818, avant de devenir un nom g n rique. Il est l'origine du terme v lo, utilis en langage courant pour d signer une bicyclette. extrait: Le pav sempiternel que nous suivions depuis Paris cessait d sormais de nous tre impos . Bien que la partie centrale de la chauss e fut orn e d'un norme cailloutage, les bas-c t s de la route, macadamis s, offraient nos V loces une route agr able. L'effet de transition fut tel qu'il nous semblait courir sur un tapis. Nous laiss mes droite Pantin et le fort d'Aubervillers. Le chemin s' levait, mais par une pente peu sensible. On avait adopt , par un tacite accord, une allure de promenade, ce qu'on pourrait appeler un galop de chasse, comme pour prolonger le temps de la conduite. Aussi la causerie tait-elle devenue g n rale. Nos V locemen, du moins ceux qui devaient nous quitter, se relayaient aupr s de Victorine, d sireux d' changer quelques mois avec elle. Shopp, l'oeil brillant, la mine r solue, d vorait du regard l'espace et l'horizon. Il tenait enfin son r ve, et d'une telle treinte, qu'il se sentait ma tre de l'avenir... De temps en temps, on rencontrait des c tes plus ou moins roides, et la marche se ralentissait. Deux ou trois fois on mit pied terre, pour conduire les V loces par le gouvernail. Shopp e t pu s'en passer, ainsi que quelques-uns de nous, mais on se pr tait ces retards par esprit de politesse. Vaudherland, Louvres, La Chapelle-en-Serval nous conduisirent la lisi re de la for t de Chantilly, dans laquelle nous nous engage mes r solument. Notre guide fit un assez grand d tour pour viter certaines c tes, et sans entrer dans la ville, nous p n tr mes dans la for t de Halatte, qui nous conduisit, par des routes charmantes, jusqu'aux portes de Creil. Quelques-uns de nos compagnons taient fatigu s; le d but avait t rude pour des V locemen qui n'avaient couru que dans le bois de Boulogne. O