L'Empoissonnement des eaux douces

"... On a quelquefois rendu la pisciculture ridicule en lui pr tant des promesses que d mentaient les effets, et les esp rances imaginaires qu'on fondait sur elle sont bien souvent pass es jusque dans le langage officiel. Pour r aliser, disait-on, le vaste projet du repeuplement de toutes les eaux de la France; une somme relativement peu consid rable est demand e. Il est impossible de douter qu'au moyen d'un cr dit de 30,000 francs le gouvernement n'obtienne, au point de vue de l'alimentation publique, d'immenses r sultats. Le but atteindre est digne de toute la sollicitude du gouvernement. Le poisson est un aliment sain et substantiel, dont l'accroissement dans une large proportion serait consid r comme un v ritable bienfait par nos populations. ce point de vue, on peut affirmer que le difficile probl me des subsistances sera r solu en partie, et que la disette de c r ales n'effraiera plus autant les esprits qui se pr occupent de questions conomiques. Le cr dit de 30,000 fr. a t accord , et il a t parfaitement employ par MM. Detzem et Berthot, ing nieurs des ponts et chauss es, la cr ation de l' tablissement de f condation et d' closion d'Huningue. Malheureusement les questions de c r ales sont rest es ce qu'elles taient, et le poisson n'a point fait invasion sur les march s. Se mettre en route n'est pas arriver, et faire clore des oeufs de poissons n'est pas approvisionner un pays de poissons. Il faut quelque chose de plus qu'une d pense intelligente de 30,000 fr. pour changer les bases du r gime alimentaire d'une nation de trente-six millions d' mes..."